Économie d’énergie : l’état incite les entreprises à faire des efforts

Compte tenu du conflit russo-ukrainien, l’économie d’énergie est devenu un problème majeur, notamment pour les entreprises. Il faut savoir que le gouvernement a tenu à ce que ces derniers réduisent grandement leur consommation sous peine de faire face à une pénurie d’énergie. En tout cas, Geoffrey Roux de Bézieux, président du Medef a indiqué la nécessité de réduire la consommation pour éviter des éventuels délestages.

Économie d’énergie : un engagement sollicité par l’État

Alors que l’Europe ne doit pas exclure un arrêt total des approvisionnements en gaz russe, l’État français met la pression sur les entreprises pour réduire rapidement leur consommation en énergie. Néanmoins, le président des patrons Geoffrey Roux de Bézieux a annoncé sur France Inter la volonté des entreprises à faire d’importants efforts, d’environ 10% sur leur consommation, comme exigé par l’État.

Cet objectif avait été annoncé par le président de la République Emmanuel Macron le 14 juillet sur la stratégie de sobriété énergétique. Durant cet entretien télévisé, le chef de l’État avait incité les administrations publiques ainsi que les entreprises à s’organiser pour limiter leur consommation. Il a de plus appelé la population à en faire de même en appelant à atteindre un objectif de réduction de 10% de leur habitude d’ici l’année 2024.

Face à cette proposition de faire une économie d’énergie, Geoffrey Roux de Bézieux a répondu à l’annonce du gouvernement en déclarant que l’objectif n’est pas impossible. L’effort de réduction de la consommation est nécessaire pour ne pas tomber dans le rationnement ou le délestage. Il a d’ailleurs appelé les entreprises à la mobilisation en ajoutant que chacun est « dans le même bateau ».

Économie d’énergie : des critères de réduction bien précis

Interrogé dans le Figaro, le président du Medef a déclaré que le plan de réduction de consommation s’oriente principalement sur les températures et les mobilités. Le premier concerne la réduction de l’utilisation de la climatisation et du chauffage en été et en hiver. Le second se porte sur la recherche de transport alternatif à la voiture individuelle.

Selon lui, il est également indispensable, pour atteindre l’objectif de sobriété, de revoir le modèle de production des entreprises à cause de la crise actuelle, mais aussi pour le long terme. Il a précisé durant l’entrevue que c’est dans l’intérêt des entreprises de limiter la consommation pour des raisons financières. Cependant, il a ajouté que le problème, c’est que tout le monde n’est pas égal.

La ministre déléguée chargée des PME, commerce, artisanat et tourisme, Olivia Grégoire, a demandé aux entreprises, qui la plupart ont déjà pris des mesures, d’être vigilantes face à leurs dépenses d’électricité. Pour une économie d’énergie, il faut limiter dans la mesure du possible le recours à l’énergie aux environs de 10% de leur consommation.

La fin des publicités lumineuses

Les principaux décrets pris par l’État sur l’engagement énergétique se sont orientés sur l’extinction des publicités lumineuses la nuit et sur la fermeture des portes dans les commerces climatisés. Selon la ministre Olivia Grégoire, ces décrets seront promulgués dans quelques jours ou dans quelques semaines.

Elle a annoncé faire un bilan auprès des différents acteurs d’ici fin septembre concernant « la feuille de route sur le plan de sobriété ». Elle a de plus ajouté que la fonction publique était aussi concernée par cette feuille de route concernant l’économie d’énergie.

Chacun des établissements publics (entreprise, mairie, administration…) doit ainsi s’impliquer pour limiter la consommation, souligne la ministre.

Économie d’énergie : une situation alarmante pour certains

Il faut savoir que certaines entreprises peuvent répercuter leurs charges d’énergie dans les prix de vente pour mieux s’en sortir. Toutefois, cela ne fera qu’augmenter encore plus la spirale inflationniste, notamment dans le secteur agroalimentaire.

En revanche, pour ceux qui doivent faire face à la concurrence extra-européenne, les inquiétudes sont plus importantes. C’est par exemple le cas du secteur métallurgique ou de l’engrais. D’ailleurs, l’entreprise européenne de production d’engrais azotés, Yara, a déclaré réduire sa production d’ammoniac. Et pour cause, une augmentation importante des cours du gaz. À noter que l’entreprise a déjà arrêté la production de l’usine du Havre pendant quelques semaines au début de l’année. L’entreprise chimique Borealis se préparerait également à faire de même en septembre sur son site de Grandpuits.

Toujours dans cette optique d’économie d’énergie, plusieurs collectivités ont également émis des avertissements sur la fermeture de divers équipements publics énergivores tels que les piscines.  D’ailleurs, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, a réalisé une réunion d’urgence le 25 août en compagnie des représentants des industriels et des fournisseurs d’énergie. Elle s’est alors engagée à instaurer une unité d’accompagnement pour les entreprises qui présenteraient des difficultés. Elle a également appelé les fournisseurs à réaliser un effort de solidarité.