CA-damazon-augmente-en-France-e1665166799257

9 milliards d’€ : 23 % d’augmentation du CA d’Amazon en France

Un des leaders de l’e-commerce et du Cloud en France, Amazon présente un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros en 2021. Pour continuer sur sa lancée, la branche française tente de prouver sa valeur en insistant sur ses apports dans l’économie. Cependant, le géant américain continue de se confronter à des problèmes spécifiques dans l’Hexagone.

La France, un marché rentable pour Amazon

Le CA d’Amazon a été de 9 milliards d’euros en 2021. Une augmentation de plus de 23.3% par rapport à l’année 2020. Il faut savoir que la firme américaine présente le même rythme de croissance qu’à l’échelle mondiale. Et ce même si de nombreuses entreprises nationales font de la résistance (Cdiscount, Fnac-Darty…). Une résistance qui lui permet de ne pas avoir le monopole. En outre, même si le rythme a diminué, les recettes ont continué à augmenter.

D’après les chiffres communiqués par le géant de l’e-commerce, la France représenterait moins de 2% du CA d’Amazon au niveau mondial. Si Amazon ne dévoile pas ses bénéfices réalisés dans le pays, l’entreprise fait face à la fois à un net succès commercial en satisfaisant les besoins des clients, et à une opposition assez particulière.

Ainsi, afin d’adresser ce discours de fond, la branche française de l’entreprise essaie de montrer patte blanche.

Amazon : paiement des impôts en France

La plupart des grandes entreprises de la tech américaines se font régulièrement attraper parce que celles-ci ne paient pas leurs impôts en France. Amazon, quant à lui, affiche avec fierté les milliards d’euros d’impôts variés qu’il a payé en 2021 (66.7% de plus qu’en 2020). D’ailleurs, ce montant place le géant américain (depuis 2019) dans les 100 entreprises qui rapportent le plus à l’Etat.

Pour prouver encore un peu plus son sérieux, la branche française rappelle l’importante augmentation d’effectifs qu’elle a réalisée par rapport à 2018. Ceci pour atteindre les 18 500 employés d’ici la fin de l’année.

L’entreprise aura ainsi engagé plus de 3 000 CDI supplémentaires, auxquels vont s’ajouter plusieurs CDD, intérimaires engagés pour supporter les fortes périodes d’activité. D’après France Frédéric Duval, directeur général d’Amazon, Amazon France n’a pas réalisé le même constat de sureffectif durant la période d’après-pandémie qu’à l’échelle du groupe et n’a donc pas eu besoin de réduire  les coûts sur les recrutements.

Autre argument, le géant de l’e-commerce rappelle aussi qu’Amazon sert de plateforme de réussite pour plus de 13 000 TPE et PME dans l’e-commerce. Des entreprises françaises qui ont réalisé un chiffre d’affaires moyen de 150 000 €.

Amazon doit toujours faire face à des résistances

Malgré les preuves de bonne foi du géant américain, celui-ci continue de faire face à des résistances dans l’Hexagone. En effet, le directeur général de la branche française a déclaré vouloir mettre en place, en moyenne un entrepôt par an, pour permettre la croissance d’activité d’Amazon.

Cependant, à chaque nouveau chantier, l’entreprise de commerce en ligne doit toujours faire face au même débat. D’un côté, il y a les élus qui se disent contents des futurs emplois et de l’impact économique du projet sur le territoire. De l’autre côté, des associations qui s’opposent contre l’entreprise étrangère.

Les tensions ont même atteint un tel niveau qu’en début d’année, le géant de l’e-commerce a laissé tomber un projet à Rouen, après celui de Montbert au sud de Nantes.

La vente de livres, part historique du marché, s’est aussi vu attaqué par le ministère de la Culture

En effet, ce dernier souhaite imposer 3 € de frais fixe de livraison pour les livres dont les prix sont à moins de 35 €. Le but étant de rétablir l’équilibre entre les plateformes e-commerce (presque pas de frais de livraison) et les librairies indépendantes.

Une mesure qui n’enchante pas Frédéric Duval, qui lui déclare qu’une livraison de livre aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni coûtera maintenant deux fois moins cher. Pourtant, la mesure ne satisfait pas non plus les libraires indépendants, estimant que le frais est trop bas pour une question de livraison.

Enfin, la situation de l’entreprise Amazon semble être aussi discutée dans le Cloud, où la branche Amazon web services fait partie des leaders avec 46% des parts du marché français. Si cette partie pèse à peu près 10% du CA d’Amazon, c’est l’activité la plus lucrative en proportion.

Pourtant, après 5 ans favorables aux américains (AWS, Google Cloud et Microsoft Azure) qui s’approprient environ 80% du marché, l’Etat français a souhaité valoriser les entreprises françaises (Scaleway, OVHCloud…). Ceci a bien évidemment entraîné d’importantes conséquences sur la croissance à long terme du CA d’Amazon.