Dans cet article, vous verrez la vie des enfants des rues d’Antananarivo, la capitale de Madagascar. Dans la lutte acharnée de l’association 2400 sourires pour la prise en charge de ces enfants des rues, la question de santé est une préoccupation primordiale. Pour mener à bien ses combats, l’association fait des appels aux dons et parrainages. Ces enfants fragilisés n’ont effectivement aucune sécurité sanitaire et doivent se battre pour survivre dans leur cadre de vie quotidienne.
La rue, un lieu hostile pour les enfants
Un pays sous-développé de l’Océan Indien, Madagascar ne possède pas encore une politique de gouvernance pour la santé. Cette situation au sein du pays réduit les chances de la population de recevoir des soins de santé primaires. Cette problématique subsiste depuis quelques dizaines d’années et présente un des défis majeurs dont la grande île fait face.
Vivre dans la rue dans la capitale, est une épreuve très violente. Face à l’insécurité incessante, les abus et les violences en tout genre, les enfants vivants dans la rue doivent à chaque moment survivre dans cet environnement. Selon le rapport du gouvernement malgache, 2750 cas d’enfants victimes d’abus sexuels et de violence ont été traités en trois ans. Malgré les condamnations fermes de l’Etat, cette situation est encore très fréquente. Dans la rue, il existe une haine incessante que les enfants des rues doivent supporter : les guerres de clans, les trafics, etc.
Ce contexte laisse place à un grand risque de santé pour les enfants. Et non seulement, ils subissent la violence dans la rue mais également l’environnement dépravé. L’alimentation de ces jeunes de la rue ne suit en aucun cas les normes délimitées par l’OMS. 13% des enfants malgaches sont atteints de malnutrition aiguë, une situation qui aggrave le cas de santé des enfants.
Une prise en charge médicale gratuite
Pour contribuer à cette urgence nationale, l’association 2400 sourires organise chaque mercredi un programme nutrition en destination des enfants de rues d’Antaninarenina, dans la capitale de Madagascar. Ce programme éducatif est entièrement dédié aux enfants et comprendra des jeux à vocation éducative, des programmes d’éveil par le sport, des séances de partages et d’apprentissage, et enfin un partage de koba, une farine nutritive infantile utilisée par les grandes organisations internationales qui permet d’apporter les nutriments nécessaires à la bonne croissance de l’enfant.
En plus de ce programme, l’association, grâce à son réseau de partenariat, bénéficie d’un bus médical entièrement gratuit toutes les deux semaines. Ce bus médical, à travers l’appui des médecins et infirmiers envoyé par les autres associations, permet un suivi de la santé des enfants et leur prise en charge.
Les 5 cas fréquents de maladies chez les enfants des rues
Après les nombreuses descentes et les rencontres sur terrain réalisées par l’association 2400 sourires auprès des enfants des rues, voici les 5 maladies les plus fréquentes :
Des douleurs aux pieds
Comme les enfants ne portent pas de chaussures, le contact de leurs plantes de pieds avec le bitume provoque des douleurs semblables à des égratignures. Malgré les prises en charges régulières effectuées par l’association, ce problème revient chaque fois de ce fait.
La malnutrition
Cette maladie atteint généralement les enfants suite à une alimentation insuffisante ou de mauvaise qualité et par un manque d’accès aux soins d’après l’UNICEF. Pour les cas des enfants des rues, aucun de ces volets ne sont satisfaits. Et malgré les efforts des associations et ONG telles que 2400 sourires, cela reste insuffisant comparé aux carences des enfants.
Fractures et blessures
Par la violence qui règne dans la rue et dans le quotidien des enfants, il n’est pas rare de retrouver un d’eux avec une fracture au bras ou des marques de blessures sur le visage et sur le corps. En effet, les bagarres sont fréquentes dans leurs quotidiens, pour se protéger contre des individus violents, soit lors des bagarres entre eux.
Intoxication alimentaire
Comme les enfants des rues n’ont pas de nourritures et que les soutiens alimentaires se font rares, dans la plupart du temps, c’est dans les décharges publiques qu’ils cherchent quelque chose à se mettre sous la dent. Ce qu’ils trouvent sont malheureusement des restes avariés, voire même nocifs pour eux.
Infection microbienne
Une des particularités de ces enfants également est le manque d’hygiène corporelle. Ceci donne une forte possibilité de contracter une maladie infectieuse surtout pour les jeunes filles.
Ensembles pour la petite Santatra
L’histoire d’une petite fille de 7 mois appelée Santatra a marqué les esprits de l’équipe des 2400 sourires. Avec sa mère, elle a rejoint le programme nutrition et surtout pour pouvoir profiter des soins du bus médical. Elle présente en effet, un glaucome congénital avancé dans l’œil avec une voile blanche épaisse qui a inquiété sa mère dans un premier temps.
Un dispositif d’appel à parrainages et donations pour Santatra a été déployé par l’association 2400 sourires pour venir en aide à ce petit enfant des rues. Les parrainages sont des outils efficaces pour sauver les enfants de leurs situations. Pour les 2400 sourires, un parrainage est estimé à 20 Euros sans déduction fiscale et 6 Euros 80 après déduction. Beaucoup de personnes font déjà confiance à l’association : des médaillés olympiques qui se sont dévoués pour devenir parrains de l’association, des personnalités publiques de différents et des personnes de tout âge et de toutes origines. L’association continue de lancer des appels pour des donations ou parrainages car comme leur devise le précise,
« Aimer sauve toujours ».
