Hugo Duminil-Copin remporte la médaille Fields

La médaille Fieds est un prix Nobel destiné à récompenser les mathématiciens pour leurs travaux de recherche. Cette année, le mathématicien Français Hugo Duminil-Copin s’est démarqué. Avec ses confrères, l’Ukrainienne Maryna Viazovska, l’américano-coréen June Huh et le Britannique James Maynard, il remporte la prestigieuse médaille Fields. Ce prix Nobel des mathématiciens est décerné tous les quatre ans lors du congrès international des mathématiciens. C’est la treizième fois qu’un chercheur Français obtient la médaille.

Une récompense pour ses travaux dans le domaine de la théorie probabiliste

Âgé de 36 ans, Hugo Duminil-Copin était déjà célèbre dans le monde des chiffres. Le professeur figurait parmi les nominés de la médaille Fields lors de la dernière conférence internationale des mathématiciens. C’est cette année que son travail a suscité l’intérêt des membres du jury.

En effet, Hugo Duminil-Copin a reçu la récompense pour avoir trouvé une solution aux problèmes de longue date. Il s’agissait d’un travail dans la théorie probabiliste des transitions de phase. D’après les membres du jury, cette approche théorique probabiliste ouvre plusieurs voies à la recherche dans ce domaine.

Des travaux de recherche en lien avec la physique statistique

Hugo Duminil-Copin rappelle un peu son prédécesseur Cédric Villani. Ce dernier a reçu la médaille Fields en 2010. Celui-ci s’est tourné vers l’analyse tandis que le récemment récompensé s’est consacré aux probabilités. Les deux chercheurs s’intéressent néanmoins à la mathématique en lien avec la physique.

Hugo Duminil-Copin s’est distingué en essayant de comprendre le comportement critique de divers modèles sur réseaux. C’est le cas notamment des modèles d’Ising, de Potts, de marches auto-évitantes et de percolation. Ces différentes théories se démarquent par leur comportement en lien avec les phénomènes physiques.

Pour rappel, ces modèles mathématiques englobent la magnétisation, les polymères ou la porosité des matériaux. Hugo Duminil-Copin a fait des avancées dans le domaine de la théorie des probabilités en appréhendant ces phénomènes. Il a toutefois utilisé des trajectoires ou des graphes aléatoires pour cela.

Ainsi, le mathématicien a pu innover ces modèles tout en développant la théorie de la percolation. C’est d’ailleurs cette approche qui lui a permis de capter l’intérêt des membres du jury lors du congrès international des mathématiciens.

Hugo Duminil-Copin : un jeune mathématicien de génie

À seulement 36 ans, Hugo Duminil-Copin se passionne pour les travaux de recherche de la branche mathématique de la physique statistique. Le mathématicien a été nommé à un jeune âge en tant que professeur de l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques près de Paris. Il en est de même de l’Université de Genève par la suite.

D’ailleurs, son parcours professionnel présageait déjà qu’il deviendrait un lauréat de la Conférence Internationale des mathématiciens. Le jeune Hugo Duminil-Copin a eu comme encadreur Wendelin Werner et Stanislav Smirnov. Ce sont de grandes figures dans l’univers des mathématiques et ayant déjà reçues la médaille Fields.

Au cours de sa formation, le récent lauréat a présenté des penchants sur l’approche esthétique des mathématiques de Stanislav Smirnov. Son esprit de génie en mathématique ne date pas non plus d’hier. Même s’il s’est fait connaître en remportant la médaille Fields, ses travaux de recherche ont intéressé de grands instituts.

En 2017, IHES a déjà voulu embaucher Hugo Duminil-Copin en tant que professeur. Cet établissement est connu pour abriter les grands esprits mathématiques. Au XXe siècle, il a accueilli l’une des figures phares de la mathématique, Alexandre Grothendieck. Les recherches du jeune mathématicien sur les transitions de phases de la matière et du magnétisme ont suscité leur esprit. Cependant, il a marqué les esprits en refusant leur offre au profit de l’Institut Henri Poincaré à Paris.

Hugo Duminil-Copin : un grand mathématicien amoureux du tableau noir

Avec l’avancée de la technologie numérique, tout le monde s’attendait à ce que Hugo Duminil-Copin utilise un ordinateur. La révélation de l’enseignant chercheur surprend toutefois certaines personnes. Il dit qu’il n’utilise pas de machines digitales dans ses recherches. Il préfère le bon vieux tableau noir.

Le lauréat énonce également qu’il a une relation un peu conflictuelle avec les ordinateurs. Pour lui, le tableau noir attire l’esprit créatif. Cet accessoire est plus interactif que les feuilles de papier. Cela lui procure ainsi une sensation de liberté d’après ses dires.

L’amour de Hugo Duminil-Copin pour le tableau noir montre son côté social. Il n’est presque jamais seul dans son bureau et reste toujours entouré de gens. C’est avec ces personnes qu’il discute de la mathématique.

D’ailleurs, selon lui, les échanges entre mathématiciens permettent de faire de grandes avancées. Tout le monde dispose de son propre point de vue sur un sujet précis. En échangeant continuellement, on arrive à faire apparaître de nouvelles idées tous les jours.